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L’École régionale d’architecture de Rouen : entre guerre et paix, 1930-1949

par Tricia Meehan,
ENSA Normandie, ATE

 

1. Les faits de la guerre

1.1 L’école sinistrée

La Seconde Guerre mondiale a été une épreuve pour les Écoles régionales des beaux-arts et d’architecture de Rouen. Le bâtiment dans lequel elles se trouvaient, en plein cœur de la ville sur la place de la Haute-Veille-Tour, est gravement sinistré entre le 9 et 10 juin 1940. La catastrophe advient à la suite d’un échange de feu entre les chars français et allemands sur la rue de la République, déclenchant un incendie. Les Allemands empêchent l’intervention du service des pompiers durant toute la nuit, ce qui conduit à la destruction quasi complète du quartier au sud de la Cathédrale[1].

La relocalisation des deux écoles est une priorité et l’Aître Saint-Maclou est au cœur des discussions en août 1940. Ce site a d’abord abrité un cimetière datant du XIVe siècle puis un ossuaire y a été ajouté au XVIe siècle. L’Aître est ensuite reconverti en école au cours du XVIIe siècle et au début du XXe siècle le lieu sert comme internat de jeunes filles. La ville en a ensuite fait l’acquisition à la fin des années 1920 pour y héberger un musée d’Art normand qui n’a jamais vu le jour. Au moment de la guerre, il est partiellement inoccupé et dans un état d’entretien médiocre[2].

Durant une réunion à l’Aître Saint-Maclou le dimanche 11 août 1940, l’Association des anciens élèves de l’école de l’Architecture propose de réaliser les travaux elle-même[3] et, le lendemain, le maire souligne au Conseil municipal qu’aucune charge n’imputera à la Ville[4]. Le Conseil municipal vote ainsi en faveur de l’installation des écoles dans l’Aître le 19 août[5]. Les plans, dressés par le directeur Édouard Delabarre, sont envoyés au maire Maurice Poissant le jour même[6].

Les décisions de la ville de Rouen sont prises en parallèle d’une enquête effectuée au niveau de l’État. Louis Hautecœur, directeur général des Beaux-Arts de juillet 1940 jusqu’à juin 1944, écrit aux préfets des départements en interrogeant la situation des écoles d’art par rapport aux faits de la guerre et de l’occupation, « afin de mettre à l’étude la réorganisation artistique dans le métropole »[7].  Une copie de cette lettre est envoyée au maire de Rouen le 19 août 1940, jour du vote du Conseil municipal sur l’installation de l’école dans l’Aître.

Delabarre rédige en date du 24 août une réponse indiquant que la municipalité vient d’approuver l’affectation des nouveaux locaux à l’école et que les plans d’installation ont déjà été envoyés à l’architecte des Monuments historiques Paul Franchette[8]. Une liste des enseignants et des cours assurés, jointe à la lettre, montre la capacité de l’école à continuer son enseignement. Les travaux et ainsi la réouverture des Écoles des beaux-arts et d’architecture sont soutenus par le secrétaire d’État à l’Éducation nationale et à la Jeunesse par une lettre en date du 21 octobre[9].

Les premiers travaux effectués ne sont pas explicités dans les Archives municipales mais une deuxième tranche entreprise à la rentrée 1941 est mieux documentée. Une note du 12 septembre communique au maire le fait que Delabarre a réuni une somme de 4000 francs grâce à une quête menée pour l’achat du matériel et qu’il a « obtenu la fourniture d’une grande partie du mobilier nécessaire à son établissement, ainsi que l’installation de l’eau dans certains locaux, l’aménagement des W.C., etc. ». La main-d’œuvre est offerte par « le Centre de rééducation professionnelle dont le Directeur, M Durand, [était] un ancien élève de […] Delabarre[10] ». Des devis montrent d’autres facettes de ces travaux — le camouflage des surfaces vitrées et l’installation électrique — aussi bien que les locaux occupés comprenant des salles des dessins au premier étage, des bureaux, une salle de décoration, un amphithéâtre, et une salle de modelage[11].

Une fois installées a minima, les écoles ne sont toujours pas complètement à l’abri des faits de guerre. Un sinistre aérien du 5 septembre 1942[12] nécessite la réparation de la toiture, puis un bombardement aérien le 12 mars 1943[13] entraîne un sinistre partiel.

1.2 Une école autorisée

L’année 1942 est aussi marquée par un épisode qui reprend la suite de l’étude sur la réorganisation de l’enseignement artistique annoncée par Hautecœur en 1940. Dans un rapport écrit par le maire de Rouen, ce dernier relate : « des renseignements qui m’ont été donnés, il résulte que l’administration supérieure, ou tout au moins un de ses représentants des plus qualifiées, envisagerait la suppression d’un certain nombre d’Écoles régionales qui seraient rattachées à Paris[14]. » Il continue en déclarant que la proximité de Rouen avec Paris est un des motifs de son éventuelle fermeture.

Pour mettre les choses en contexte, la réorganisation de l’enseignement suit alors les réformes liées à la protection du titre d’architecte créant l’Ordre des architectes en décembre 1940 et remaniant l’enseignement en février 1941. Cette dernière réforme est complétée par un arrêté en préparation au printemps 1942 sur la création d’un statut des écoles autorisées à délivrer le diplôme d’architecte. Les écoles régionales sur cette liste auraient en principe leur autonomie et leurs diplômes seraient égaux avec ceux de l’École des beaux-arts de Paris. C’est la discussion autour de cette liste qui a déclenché la crise.

Le Conseil régional rouennais de l’Ordre des architectes réagit très vite et exprime le 11 avril 1942 son vœu de maintenir l’école et en même temps la volonté de renouveler l’enseignement pour s’accorder avec les réformes nationales. Le Conseil régional de l’Ordre rappelle ainsi le code Gaudet, qui a favorisé la création des écoles régionales, et cite les efforts réalisés par la ville de Rouen pour mettre en place une École régionale d’architecture dès que la possibilité s’en est présentée. Rouen, en tant que ville d’art, est défendue comme digne d’accueillir une école d’architecture. De plus, la nécessité de reconstruire Rouen et Le Havre est citée comme une raison supplémentaire : il serait mieux de former les architectes sur place pour permettre aux étudiants de connaître et maîtriser le contexte dans lequel ils vont s’investir[15].

Pierre Chirol, président du Conseil régional de l’Ordre des architectes et enseignant de longue date à l’École régionale d’architecture, exprime le 18 mai le désir du Conseil régional de demander le soutien de la ville de Rouen, des autres municipalités et de la région pour le maintien de l’école[16]. Le Conseil municipal délibère le 28 mai sur ce vœu soutenu par le maire qui cite la longue histoire de l’école et la qualité de son enseignement, et qui argumente contre la centralisation de l’enseignement de l’architecture et en faveur de sa diversité, pour laquelle les écoles régionales occupent un rôle de premier plan[17]. Le Conseil Municipal vote donc en faveur du maintien de l’école, avec les promesses de réserver un site dans le plan de la reconstruction de Rouen pour la réédifier et de la soutenir financièrement[18]. L’Assemblée communale est aussi favorable à ce maintien et le sous-préfet informe le maire de Rouen le 6 juillet que le vœu a été communiqué au secrétaire général des Beaux-Arts[19]

La réactivité des acteurs locaux semble avoir eu l’effet escompté : l’école de Rouen se trouve dans la liste des huit écoles régionales autorisées à préparer au diplôme légal d’architecte établie le 26 novembre 1942[20], de même que les écoles de Toulouse, Bordeaux, Lille, Lyon (atelier extérieur à Grenoble), Marseille (ateliers extérieurs à Montpelier et à Nice), Rennes (atelier extérieur à Nantes) et enfin l’École régionale de l’Île-de-France à Paris sur le site de l’École des Beaux-Arts.

1.3 L’installation définitive dans l’Aître Saint-Maclou et l’hôtel d’Aligre

En 1945, la ville décide de dédier tout l’Aître Saint-Maclou à l’École régionale des beaux-arts et d’architecture et d’étendre leurs locaux dans une partie de l’hôtel d’Aligre dont la ville devient propriétaire le 8 mars 1944. Cet hôtel particulier, qui comporte un corps de logis qui date de la fin du XVIe siècle et des ailes datant du début du XVIIIe siècle,[21] a été construit au cœur d’un îlot avec une cour à laquelle on accède par un passage depuis la rue Damiette[22]. Le jardin derrière se prolonge vers l’Aître Saint-Maclou.

Avec l’élargissement de l’espace occupé après la guerre, l’école peut mieux fonctionner mais dans des conditions toujours peu idéales. En 1949, l’enseignant Robert Flavigny écrit au directeur François Herr au sujet de la précarité de l’installation, malgré la réception par la ville des indemnités des Dommages de Guerre[23]. En effet, c’est plutôt au début des années 1950 que les indemnités reçues par la ville commencent à être investies dans les Écoles régionales des beaux-arts et d’architecture. Les Écoles auront décidément fonctionné dans des conditions très difficiles durant une décennie entière.

2. La vie de l’École : à travers les budgets

Une étude plus élargie dans le temps nous aidera à dégager les continuités et les changements dans l’enseignement durant ces années de rupture. Un aperçu du fonctionnement de l’école est rendu possible grâce aux archives de la ville de Rouen concernant son budget. Ce fonds, qui couvre les années 1902 à 1968, contient les extraits des délibérations du Conseil municipal avec les recettes, et pour les années 1930 à 1949 étudiées ici, souvent aussi un projet de budget détaillé avec enseignants recrutés et matières enseignées. Ces budgets sont néanmoins absents pour 1937 et 1938, des publications sur les prix de l’école ont donc été consultées pour appréhender de façon plus complète le programme pédagogique. La documentation pour l’année 1944 reste inconnue.

2.1 Les directeurs et les enseignants

Cette période voit se succéder deux directeurs à la tête de l’École régionale d’architecture. Après la mort de Victorien Lelong[24] en 1933, la direction des deux écoles est brièvement scindée, malgré les protestations émises par la mairie. Le Préfet Joseph Demars nomme le candidat soutenu par le maire. Fernand Guey qui est à l’époque le directeur du Musée de peinture, de sculpture et de céramique de Rouen.  à la tête de l’École des beaux-arts mais il décide de nommer l’architecte Édouard Delabarre à la tête de l’École d’architecture. Delabarre est ensuite nommé également directeur de l’école des beaux-arts en août 1935, après la démission de Guey, réunissant la direction des deux écoles.[25]

Rouennais d’origine, Delabarre (1871-1951) est diplômé de l’École des Beaux-Arts de Paris en 1889. Il connaît bien l’école d’Architecture de Rouen puisqu’il y enseigne depuis sa création en 1904[26]. Quand il prend sa retraite partielle en 1945, il est remplacé dans la fonction de directeur par l’architecte et urbaniste François Herr (1909-1996), diplômé de l’École des beaux-arts en 1935. Herr est invité par les élèves à reprendre l’atelier de Delabarre[27] et il reste directeur des deux écoles et chef d’atelier jusqu’à sa retraite en 1974[28].

Dans la période étudiée, l’école d’architecture fonctionne avec un corps de dix à quatorze enseignants par an, avec une moyenne de douze. (Fig. 1) Six de ces enseignants (en vert dans le tableau) sont nommés à la création de l’École régionale : l’architecte Édouard Delabarre, le sculpteur Alphonse Guilloux, l’historien Eugène Le Parquier, l’enseignant de l’École supérieure des Sciences Maurice Lelieuvre, l’architecte Victorien Lelong et l’architecte Georges Ruel. Delabarre est le seul de ce groupe qui traverse la guerre. Lui et cinq autres enseignants (en rose) sont présents durant les années 1930 et les années de la guerre : le chimiste Abel Caille, l’architecte Pierre Chirol, Louis Coffre qui enseigne la géométrie descriptive, l’avocat Pierre Macqueron et l’artiste Gaston Bocquet-Verrier. Ce dernier quitte l’école d’architecture après 1945.

Il faut également noter le renouvellement partiel du corps enseignant autour de 1937 et 1938. Après le départ à la retraite de Guilloux et de Ruel et avec le retrait prochain de Lelieuvre, l’école accueille quatre nouveaux enseignants : le sculpteur René Duparcq, l’ingénieur Serge Riché et les architectes Georges Féray et Robert Flavigny. Georges Féray, architecte dieppois premier Second prix de Rome en 1923, reprend l’atelier de Georges Ruel[29]. Le peintre Henri Buron, né à Rouen, arrive l’année d’après. Ainsi, une moitié du corps enseignant traverse l’avant-guerre et la guerre, assurant un équilibre entre continuité et évolution durant ces années de crise.

Néanmoins, la présence réelle du corps enseignant au début de la guerre est difficile à cerner : sur une liste de 1940, trois enseignants sont marqués comme mobilisés, Duparcq, le mathématicien André Huisman et l’historien-géographe Simon Abramovitch[30]. Le dossier budgétaire de 1941 indique le besoin de trouver des remplaçants en raison de 2 absences : Duparcq et Buren. Parmi ces quatre, Duparcq est le seul qui revient à l’école d’Architecture après la guerre. Le sort des trois autres n’est pas révélé dans ces fonds et un travail sur ce point reste à faire.

2.2 Le programme pédagogique

Entre 1930 et 1936, le programme d’études (Fig. 2) est très stable et voit uniquement l’ajout d’un cours en 1932, « Dessin de figure ». Une fois encore, des changements arrivent en 1937 et 1938. Deux nouveaux cours s’intéressant aux questions des techniques modernes sont programmés – « Éclairage et chauffage » et « Emploi de Bêton armé » – et un cours est supprimé – « Histoire de l’Art et de l’Archéologie ». Ce dernier a autrefois été enseigné par Lelong et il semble qu’un enseignant dédié n’ait pas été engagé depuis sa mort. C’est un nouveau professeur, Serge Riché qui dispense « l’Emploi de bêton armé » ce qui explique l’introduction de cette matière en 1937 dès son arrivée.

Les années de la guerre sont celles d’un changement plus marqué en raison d’une réduction à la fois des locaux et des financements. Les documents budgétaires de 1941 montrent ainsi que certains cours sont menacés par les coupes budgétaires : « Littérature », « Dessin, Éclairage & Chauffage » et « Modelage » (en italiques dans le tableau). Le budget de 1942 donne un indice de la stratégie suivie. Pour l’enseignement simultané des trois arts, nous apprenons qu’uniquement deux enseignants ont été embauchés au lieu de trois en 1941. Le cours de « Modelage » est toujours affiché dans la liste alors que les cours « Éclairage & Chauffage », « Littérature », et « Dessin de figure » en sont absents. Les deux derniers ne reviendront pas après la guerre. Puis, en 1943, le cours « Composition décorative » qui a été dispensé par Lelong avant sa mort puis repris par Delabarre disparaît définitivement, peut-être l’indice d’une première prise en compte des réformes de 1940 et 1941.

Après la guerre, le programme pédagogique évolue de façon plus significative, avec un premier glissement peut-être en 1944 ou en 1945 et une évolution plus marquée en 1946. Les premiers changements comprennent la suppression du cours d’« Histoire générale ». Depuis le départ d’Abramovitch, les budgets affichent toujours le cours, mais sans nom d’enseignant à côté, donc il est facile de supprimer celui-ci pour créer une place pour une nouvelle matière. « Éclairage & chauffage » revient, d’abord remanié sous le nom « Construction des Installations spéciales modernes (chauffage, ventilation, électricité) » puis « Installations modernes ». Le programme de 1945 voit de plus l’ajout de deux cours, « Mathématiques spéciales » et « Comptabilité du Bâtiment et organisation professionnelle », devenus ensuite « Mathématiques » et « Comptabilité ».

L’année 1946 introduit des changements encore plus radicaux. « Dessin ornemental » devient « Dessin » tout court et nous voyons la suppression de l’« Histoire générale de l’Architecture » et de l’ « Histoire de l’Architecture française ». Le cours « l’Archéologie et l’Histoire de l’Art » semble signaler le retour sous une autre forme du cours d’ « Histoire de l’Art et de l’Archéologie » d’autrefois mais l’absence totale d’un enseignement sur l’histoire de l’architecture reste étonnante. En 1949, d’autres changements sont à noter. Les cours « Dessin », « Modelage » et « Installations modernes » disparaissent et la matière « Travaux pratiques » arrive. Il reste à déterminer si « Travaux pratiques » est une évolution des « Installations modernes » ou non. Ces changements étayent l’hypothèse selon laquelle les réformes de 1942 amorcent une démarche vers la professionnalisation de la formation des architectes.

2.3 Les Subventions

L’école reçoit des subventions de plusieurs sources (Fig. 3). En 1930, la règle des subventions est clairement définie : la ville subventionne les deux tiers du budget et l’État un tiers. En 1931, le Département commence à participer à la vie financière de l’école, mais la contribution de la ville reste la même, c’est donc l’État qui a réduit sa subvention. La ville augmente sa subvention en 1936 bien que le budget global soit réduit. Pour rappel, en 1935, le pays est au milieu de la Grande Dépression, le gouvernement Laval a réduit les dépenses publiques de 10 %. Les subventions en ont été fortement impactées. La ville n’a que partiellement réussi à combler la perte en 1936 et il fallait attendre 1937 avant qu’elle réussisse à couvrir le reste.

Ainsi, à partir de ce moment, la ville porte financièrement de plus en plus l’école régionale d’Architecture. En effet, à partir de 1936, sa contribution augmente à 75 % puis à 78 % ou 79 % selon l’année. En 1942 et 1943, la municipalité contribue environ à hauteur de 80 %. Malheureusement, le dossier de 1944 est absent, mais en 1945 une subvention des départements normands et une recette liée aux frais d’études sont ajoutées, permettant à la ville de revenir à une subvention de deux tiers du budget global. La recette des frais d’études disparaît assez vite et par la suite la ville continue à subventionner à 80% ou plus le fonctionnement de l’École régionale d’architecture.

Une piste à approfondir est l’étude de l’augmentation du budget, de façon modeste en 1943 et 1944 puis de façon importante à partir de 1945. En 1949, le budget est presque dix-sept fois plus élevé qu’en 1930. Il faudrait appréhender le lien entre l’augmentation budgétaire et la reconnaissance de l’école comme école autorisée en 1942 en prenant en compte par exemple le nombre d’étudiants inscrits à l’école, le programme pédagogique, la rémunération des enseignants, etc.

Conclusion

Ces premières recherches font ressortir une histoire locale marquée par le drame de la guerre. Les enseignants, les élèves, les anciens élèves, le département et surtout la municipalité ont joué un rôle primordial dans la survie de l’École régionale d’architecture de Rouen après la destruction de ses locaux en 1940. Néanmoins, envisagées sur une période plus longue, les évolutions pédagogiques suivent les grandes tendances nationales. La première esquisse de cette étude, présentée ici, montre l’intérêt d’approfondir nos connaissances sur ces années et les personnages qui sont au cœur de cette histoire, aussi modeste qu’héroïque.


[1] Robert DELAMARRE, cité dans Guy PESSIOT, Histoire de Rouen 1939-1958, Rouen : Éditions du P‘tit Normand, 1983, p. 58.
[2] Archives de la Ville de Rouen (AVR) 46W76, Extrait du registre des délibérations, Conseil municipal de la Ville de Rouen, Séance du Lundi 28 octobre 1946. https://www.cariboo.co/fr/blog/2017/un-ossuaire-a-rouen-l-aitre-saint-maclou, consultation 17 mai 2019 ; Juliette BILLARD, Pierre CHIROL et. al., « Planche VII, L’Aître Saint Maclou », in Sites et demeures de jadis : Rouen, Rouen : Ed. S.N.P.R., 1950.[3] AVR 46W746, Lettre, Le Directeur des École des Beaux-Arts et d’Architecture à Monsieur le Maire, le 19 août 1940, signé E. Delabarre.
[4] AVR 46W734, Maire de Rouen, Direction des Travaux d’entretien des Bâtiments communaux et Contrôle d’architecture, Rouen le 12 août 1940, signé Le Directeur du Contrôle de l’Architecture.
[5] AVR 46W746, Extrait du registre des Délibérations, Conseil municipal, Séance du Lundi 19 août 1940.
[6] AVR 46W746, Lettre, Projet d’installation des Écoles des Beaux-Arts et d’Architecture dans l’Aître Saint Maclou, Rouen, le 19 août 1940, signé E. Delabarre.
[7] AVR 46W746, Lettre, Le Ministre, Secrétaire d’État à l’Instruction Publique et aux Beaux-Arts. Aux Messieurs les Préfets des départements, c. mi-août 1940, signé Hautecœur.
[8] AVR 46W746, Lettre, M Delabarre à Monsieur Roger Marx, Rouen, le 24 août 1940.
[9] AVR 46W734, Lettre, Le Préfet de la Seine-Inférieure à Monsieur le Maire de Rouen, le 21 octobre 1941.
[10] AVR 46W734, Note destinée à Monsieur le Maire, s.n., le 12 septembre 1941.
[11] AVR 46W734, Dossier, École régionale des Beaux-Arts, Installation à l’Aître Saint-Maclou (août 1940).
[12] AVR 46W734, Mémoire des travaux exécutés par les ateliers d’entretien de la ville de Rouen à l’École des Beaux-Arts de la Ville de Rouen, Aître Saint-Maclou, sous la direction de Monsieur Georges Vial, le 30 janvier 1943.
[13] AVR 46W734, Certificat de sinistre et Certificat de Propriété, Le Mairie de Rouen.
[14] AVR 1 R 7/10, M. Le Maire, Rapport : Vœu, École régionale de l’Architecture, présenté au Conseil municipal de la Ville de Rouen, le 28 mai 1942.
[15] AVR 1 R 7/10, Ordre des Architecte, Maintien à Rouen de l’École régionale d’Architecture : Vœu émis par le Conseil Régionale de l’Ordre dans sa séance du 11 avril 1942.
[16] AVR 1 R 7/10, Pierre Chirol à Monsieur le Maire de Rouen, Rouen, le 16 mai 1942.
[17] AVR 1 R 7/10, M. Le Maire, Rapport : Vœu, École régionale de l’Architecture, présenté au Conseil municipal de la Ville de Rouen, le 28 mai 1942.
[18] AVR 1 R 7/10, M. Le Maire, Rapport : Vœu École régionale de l’Architecture, présenté au Conseil municipal de la Ville de Rouen, le 28 mai 1942.
[19] AVR 1 R 7/10, Lettre, Le Préfet régional à Monsieur le Maire, 6 juillet, 1942, signé le Sous-Préfet.
[20] « Arrêté du 26 novembre 1942 », Journal officiel de l’État français, 11 décembre 1942, p. 4053.
[21] AVR 2 R 4/4 Rapport, Visites des 3, 13 et 15 avril 1973, Rouen, le 20 avril 1973, signé Pierre-Maurice Lefebvre, Adjoint au Maire.
[22] Nicole BENOIST, « Rue Damiette, no 30 (hôtel d’Aligre) » dans O. CHALINE (dir.), Les Hôtels particuliers de Rouen, Rouen : Société des Amis des Monuments rouennais, 2004,146-149.
[23] AVR 46W744, Lettre de Robert Flavigny à François Herr, Rouen, le 3 décembre 1949.
[24]Victorien Lelong : 1866-1933, Association des anciens élèves des écoles des beaux-arts et d’architecture, 1933.
[25] Archives départementales de la Seine-Maritime (ADSM) 4T/115, nominations des directeurs de l’École régionale des Beaux-Arts : Guey, arrêté du Département de la Seine-Inférieur le 25 septembre 1933 ; Delabarre, arrêté du Département de la Seine-Inférieur le 19 août 1935. ADSM 4T/116, nominations du directeur de l’École régionale de l’Architecture : Delabarre, arrêté du Département de la Seine-Inférieur le 2 novembre 1933.
[26]Marie Laure CROSNIER LECONTE, « Biographie : Delabarre, Édouard », AGHORA, https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00280278 (consulté le 4 mai 2019).
[27] Nicholas PLANTROU, François Herr, Voyages en aquarelle, Rouen / Mont-Saint-Aignan : Roussel / Normandart, 1995, p. 17.
[28] « François Herr », https://www.smlh29n.fr/memorial/legionnaires/16200-herr-francois (consulté 15 mai 2019) ; Marie Laure CROSNIER LECONTE, « Biographie : Herr, François », AGHORA, https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00286122 (consulté le 4 mai 2019).
[29] Claude FÉRON, « Georges Féray (1892-1965) », Connaissance de Dieppe et sa région, Septembre 1999, n°26-28.
[30] AVR 46W746, Liste du personnel, c. 1939 / 1940. Pour Abramovitch et Huisman, cf. André Chervel, « Les agrégés de l’enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », mars 2015 [en ligne] http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats (consulté le 17 Mai 2019).

[Sommaire]


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
chmc2 (25 novembre 2019). L’École régionale d’architecture de Rouen : entre guerre et paix, 1930-1949. Politiques de la culture. Consulté le 15 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/mrmt